Move your body xP [ Lila Spoon ]

Move your body.

Vingt trois heure quarante six. C'est à minuit moins le quart que je me décidai à sortir profiter de ma jeunesse ephémère. C'est à la recherche de quelque chose de bien que je suis tombé sur la boîte de nuit, et c'est avec un jean foncé & un gilet à la mode qu'on me laissa rentrer pour danser et consommer, filles & alcool.

Fraîchement débarquée à Spaces, mes innombrables valises entreposées pêle-mêle dans ma luxueuse suite réservée à l'hôtel depuis quelques jours déjà, je songeais qu'il était grand temps de voir si Spaces allait vraiment tenir toutes ses promesses d'éclate à gogo. Le moyen le plus sûr de le découvrir ? Une virée dans leur night-club, lieu in-con-tour-nable.
Le temps d'enfiler une robe noire, moulante et sexy, de soigneusement ébouriffer ma longue et rebelle chevelure blonde et de me maquiller légèrement, j'étais déjà dans le taxi qui me conduirait à la boîte. Je jetai un oeil à mon reflet dans le rétroviseur, un sourire satisfait apparût sur mes lèvres pulpeuses.
La plupart des gens dans mon cas aurait stressé, j'imagine. Après tout je ne connaissais personne ici. Mais les autres ne s'appelaient pas Lila Grace Witherspoon. Dommage pour eux. Après tout, tout le monde ne pouvait pas être aussi génial et magnifique que moi. Sinon, qui me remarquerait, hein ? Or j'avais besoin d'être remarquée. C'était vital. Absolument indispensable. & De ma vie entière, j'avais toujours obtenu exactement tout ce que je désirais.
C'est donc d'une démarche conquérante, légère et pleine d'assurance que je descendis du taxi, adressant un sourire ravageur au chauffeur qui en devint écarlate tandis que je lui tendais un billet de cent dollars en lui demandant de garder la monnaie.
Les videurs me laissèrent entrer sans problème, et me suivirent des yeux, ahuris, tandis que mes talons hauts claquaient agréablement sur le sol du couloir qui menait à la salle principale. Un portier m'ouvrit la porte, murmurant un vague " après vous mademoiselle " tout confus et je pénétrai enfin dans la boîte à proprement parler.
Je la balayais rapidement du regard, et la jugeai déjà pas mal du tout : la musique était bonne, l'ambiance aussi et les jeunes ici appartenaient sans doute aucun à la jet-set dont j'étais moi-même issue. Des millionnaires en puissance, quoi.
Je me dirigeai vers le comptoir, me perchai avec une rare élégance sur un haut tabouret, croisant délicatement mes jambes parfaites et commandai un cocktail.

Enfin, ça commençait à m'intéresser. Le jeune homme qui sirotait ce qui ressemblait à du get, et qui était, vraiment, beau garçon me paya le cocktail que je venais de commander. Je le remerciai d'un sourire adorable. Je saisis la paille plongée dans mon verre entre mes lèvres et aspirai une gorgée du liquide délicieusement sucré ( et alcoolisé évidemment ).
Je reposai ensuite le verre sur le comptoir et fit négligemment tourner la paille dedans, sans vraiment y prêter attention. J'avais la fâcheuse habitude de toujours tripoter quelque chose, quoi que ce fût ( xD ).
Curieuse, je reportai mon attention sur le jeune homme. Je lui souris de nouveau, polie, toujours ( mais oui Lilaa on y croit ), et engageai la conversation. Ma voix n'était pas très élevée, elle avait toujours été plutôt basse et feutrée, mais j'étais parfaitement certaine qu'il l'entendrait malgré les décibels de la musique.
- Grace, & toi ?
Il était improbable qu'il ne remarquât pas mon fort " Cockney accent ", purement londonien, qui trahissait immanquablement ma qualité de nouvelle venue.

- Raphaël.

Vraiment craquant. J'étais heureuse que la première personne à m'adresser la parole dans cette ville fût lui. C'aurait pu être bien bien bien pire. Je lui retournai son sourire sexy. Ses attitudes de beau gosse affirmé m'amusaient. De toute évidence, ce Raphaël se savait beau et en usait. Joli prénom, par ailleurs, Raphaël.
J'avalai de la façon la plus provocatrice possible une nouvelle gorgée de cocktail, sans le lâcher du regard. Je décroisai mes longues jambes de mannequin et les recroisai.
- Tu es à Spaces depuis longtemps ?
M'entendis-je demander de ma voix féline.

- Deux ou trois jours, je ne sais plus exactement. & toi beauté ?

Oui merci, je sais. Pas la peine de le dire chéri. Je souris, amusée par le fil de mes pensées. J'allais probablement passer une soirée agréable ce soir. Moments de volupté qui s'achèveraient au petit matin, avec les dernières vapeurs d'alcool ingurgité au cours de la soirée. Une nuit comme j'en avais vécu des centaines.
- Une ou deux heures, je ne sais plus exactement.
Répondis-je avec un sourire. J'avalais à nouveau un peu de mon cocktail et passai de façon volatile ma langue sur mes lèvres désormais aussi sucrées que la boisson. Dans un mouvement qui justifiait parfaitement le prénom que m'avait dédié mes parents, je sautai sur mes pieds.
- Tu danses ?
Demandai-je, une lueur malicieuse dans le regard. La musique choisie par le DJ à cet instant-là était suave, sensuelle, et incitait à des mouvements pleins de sous-entendus.

Mes doigts glissèrent, aussi futiles que l'air, de la nuque de Raphaël jusqu'à sa chute de reins. Mes yeux étaient plongés dans les siens, incandescents. Je n'avais pas froid aux yeux. Quand la musique antillaise résonna soudain je collais totalement mes formes parfaites au corps de mon partenaire, délibérément provocatrice. Au rythme de nos corps étroitement enlacés, ma robe légère remontait et descendait le long de ma cuisse, dévoilant ma peau lisse.
Je me sentais bien, parfaitement maîtresse de la situation. Tout en moi transpirait l'assurance, la liberté et l'indépendence la plus absolue. Je ne tolérai pas qu'on m'empêche de faire ce dont j'avais envie. & Ce dont j'avais envie s'appelait Raphaël. Prénom que j'oublierai sans doute dès que la nuit serait passée. Une nuit, une illusion de bonheur. Absolu désillusoire. J'étais celle, la seule et l'unique, l'inaccessible. Passer une nuit avec moi ne signifiait rien et signifiait tout. Attirance impossible. Parce que je n'avais aucune idée de ce que signifiait réellement être heureuse, je me laissais porter par tous ces corps inconnus, ma liberté farouchement transparente à travers tous les pores de mon corps parfait. Une gamine dans un corps de femme.

Un cercle respectueux s'était établi autour de nous. Peu m'importait, j'adorais que l'attention générale soit portée sur moi. La main de Raphaël, chaude, sur ma cuisse me donnaient de plus en plus envie de terminer en beauté la soirée avec lui. Je sentais d'ailleurs, à travers son impeccable jean qu'il était plutôt d'accord avec moi. Mes mains remontèrent sensuellement le long de son dos jusqu'à enlacer son cou, mes lèvres goûtant voluptueusement à la peau de sa gorge, s'attardant en une caresse osée sur sa pomme d'Adam.
D'une mouvement brusque mais enivrant, je m'écartai de Raphaël, n'attrapant que sa main. Je le conduisis vers la sortie, ne lui laissant pour seule vision que celle de mes hanches parfaites se balançant avec une provocation ostentatoire.

Je ris légèrement en le sentant embrasser suivement mon cou, rire cristallin et amusé. Nous étions bien sur la même longueur d'onde. Ma main se posa sous son menton et releva son visage à hauteur du mien où un baiser suave et langoureux l'accueillit. Mon corps se collait de nouveau au sien, et la main qui n'était pas occupée à ébouriffer ses cheveux était glissée dans la poche arrière droite de son jean.
Décidément, nous ne perdions pas notre temps.

__

Décidément oui, Raphaël était une rencontre intéressante. L'idée de " copains assexués " me traversa également l'esprit, ce qui me fit sourire. Son comportement me plaisait bien, après tout, et je pensais sincérement que nous pourrions devenir plus ou moins amis par la suite. Mais pour l'instant, j'avais une toute autre idée en tête.
Mes baisers se poursuivirent le long de sa mâchoire tandis qu'il me plaquait contre le mur. Lentement, elles remontèrent jusqu'à son oreille où je murmurai avec un léger rire :
- Les gens civilisés font ça à l'hôtel.
Quoique... l'idée du mur n'était pas complètement déplaisante en guise de préliminaire.

__

Je levai les yeux au ciel et poussai le soupir de la fille blasée, qui a tout vu tout vécu avant d'éclater d'un rire cristallin. D'après ce que j'avais pu en voir, ce petit ange était vraiment doué pour la chose. Cela dit pas de précipitation. Mes jambes se pressèrent avec insistance autour de sa taille, tandis que j'avançais mon bassin pour le coller plus fort au sien. Dès qu'il interrompit notre baiser je pris le relai, l'embrassant du bout des lèvres et de la langue, de la façon la plus languissante qui soit.
J'avais vraiment hâte que le commencement se poursuive... Ma main qui jusque là était sagement restée dans sa poche glissa à l'intérieur même du jean histoire de tester la fermeté de ses jolies fesses.

__

Oui décidément pas mal du tout, niveau musculature du côté fessiers. Je redoublais de passion dans le baiser que nous échangions, me faisant plus pressante, plus insistante, tandis que je ne pus retenir un léger frémissement en sentant ses caresses. Si j'avais imaginé passer une bonne soirée, je ne l'imaginais pas comme ça : la réalité était encore meilleure. Manifestement, il était du même avis que moi, ne serait-ce qu'à en juger par la grosseur de la bosse qui s'était formée au niveau de nos bassins respectifs. Vaguement, je me demandais comment il allait faire pour retirer son jean dans ses conditions et l'imaginer se débattre avec son boxer me fit étouffer un délicieux éclat de rire.

___

Enfin nous en arrivions aux choses sérieuses. Je ris de nouveau en le voyant s'escrimer avec son boxer et l'aidait légèrement. D'un geste expert, il enfila ce qui me permettrait de ne pas me soucier des MST et autres gamins indésirables.
La suite des événements était exquise, et le plaisir renforcé par le fait que nous soyions totalement seuls dans un parking plongés dans le noir. De ma voix féline je sussurais à son oreille quelques mots au sujet d'un talent certain.

__

- Je te paie un verre ?

- Ok.
Répondis-je en murmurant. Je sortis un miroir de poche de mon sac et un bâton de rouge à lèvres. Je me remaquillais et ébouriffais de nouveau mes cheveux blonds avant de lui sourire.
- Let's go.
Je le dépassais et regagnai l'intérieur de la boîte, lui me suivant, sa main dans la mienne.

- Parle moi de toi.

» Spoon xD.